Annoncer la grossesse
Cet article a été rédigé il y a longtemps, par la fondatrice qui était encore toute jeune maman. Il a été remodelé en conservant le ton pour son rôle de dialogue entre pairs.
L'annonce aux parents
C’est sans doute le moment le plus difficile. De plus, en tant qu’ado, il n’est pas facile de se positionner face aux adultes. Après 20 ans, c'est un peu moins compliqué. Toutefois, on constate au fil des années que les 20 à 25 ans rencontrent de plus en plus les mêmes complications que les plus jeunes. Avant de l’annoncer, si tu sais ce que tu veux, prépare-toi à tenir sur ta position. En revanche, il est très utile de prêter attention aux soucis que se font nos parents : les écouter tout en leur demandant d’écouter en retour permet d’instaurer le dialogue et de s’enrichir mutuellement. Peut-être ont-ils peur, il vaut la peine de leur demander pourquoi.
Les parents ne sont pas forcément prêts à devenir grands-parents. Ce chamboulement dans leur vie prend une importance symbolique à ne pas négliger. Ils peuvent avoir peur de vieillir.
Ils se font aussi du souci pour tes conditions de vie, tes finances, ta formation... probablement des inquiétudes simialires aux tiennes, mais avec quelques années d'expériences en plus.
S’ils réagissent mal, veulent imposer leur oppinion, rappelle-toi que légalement, tu es la seule à décider.
Si tu as choisi de poursuivre la grossesse, explique ton choix, rappelle tes droits, mais rassure-les aussi sur tes devoirs : c’est ton enfant, c’est toi qui l’élèvera. Bien sûr, un peu de leur aide est bienvenue, mais ce sera à toi d’être la maman !
Photo de Daiga Ellaby
Photo de Sorin Sirbu
L'annonce aux autres
C’est souvent un mauvais moment à passer... Car il y a bien des chances que tu te fasses du souci à propos de la réaction des gens. Heureusement, pour une bonne partie d’entre eux, ce ne sera pas si négatif que craint.
Telle grand-maman sautera de joie, telle tante se réjouira, tel cousin sortira sa théorie plombante… Finalement, chacun réagit avec ses valeurs, ses tripes. Ce n’est pas à prendre trop à cœur car tu fais ta vie pour toi, pas pour les autres.
Toutefois, c’est particulièrement pénible quand on subit des pressions. Quand un membre de la famille ou un professionnel réagit en jugeant ou en faisant la morale, surtout, ne te laisse pas impressionner ! Leur rôle devrait plutôt être de donner des informations et de t’aider à trouver ton propre chemin.
Les réactions des copines et des camarades de classe (si tu es encore à l’école) sont souvent positives. Probablement que les vraies amies se démarqueront d’une manière ou d’une autre... Quant aux rumeurs, mieux vaut faire la sourde oreille.
Si trop d’amis te tournent le dos, contacte l’association pour connaître d’autres jeunes mamans.
Quand et comment?
A toi de sentir ce qui te convient. Je conseille quand même d'annoncer aux parents assez rapidement. Quoiqu'il en soit, ce serait mieux de le dire aux moins avant les 3 premiers mois. Attendre plus longtemps, c'est prendre des risques pour ton équilibre en raison des soucis que tu portes seule, et si tu ne te fais pas suivre par un médecin, pour ta santé physique et celle de ton enfant. Si l'annonce à tes proches te met en difficulté, alors prends contact avec nous ou avec le centre de santé sexuelle/ planning familial le plus proche.
Le risque de fausse-couche est élevé avant 12 semaines d'aménhorrée (semaines depuis les dernières règles). A toi d'évaluer si tu veux attendre ces 12 semaines avant de l'annoncer tout public ou si tu préfères qu ton entourage soit déjà au courant pour te soutenir en cas de fausse-couche.
Pour la manière, il n'y a pas de recette particulière. Utilise ton imagination si tu veux, préfère un tête-à-tête si c'est comme ça que tu te sens le mieux, une lettre ou une échographie sur la table de la cuisine ou la table de nuit... J'ai entendu au moins 150 récits différents (bon j'exagère un peu!) -il faut que cette solution te mette à l'aise.
Si tu as déjà pris ta décision et que tu veux poursuivre ta grossesse...
Si on te demande si c’est un accident et que ta grossesse n’était pas prévue, tu pourrais répondre que c’est une surprise. Tu insistes ainsi sur le côté positif, sur le fait que tu as quand même choisi de le garder, que par conséquent, tu te réjouis de la venue de l’enfant.
Si tu ne sais pas encore ce que tu vas faire...
Ne l’annonce pas trop vite et pas à trop de monde... Notre page dédiée aux options qui s'offrent à toi pourra t’aider à prendre une décision avant de te trouver confrontée aux autres.